illustration de Kevin Hughes

À l’ère des « appels vidéo messenger » et autres « whatsapp » sans poésie, qui se souvient de ce téléphone noir en bakélite ? Qui se souvient de la voix aimée qu’on écoutait dans le noir, le cœur battant ? Qui se souvient des mots du poète Leiria disant saudade ?

Qui se souvient d’avoir osé illuminer son triste noir par les images éblouissantes des toiles de Césariny ?

Qui verra cet endroit inexploré, ce lieu sombre et chantant ?

Qui entendra au son de la guitare portugaise de Carlos Paredes, les deux voix tour à tour mélancoliques et pleine d’espoir incitant à Mudar de vida ?

Pour Luís de Camões, la saudade est «un bonheur hors du monde »

Pour Fernando Pessoa, c’est « la poésie du fado »

Amália Rodrigues la décrit comme une « épine amère et douce »

2 réflexions sur “Au téléphone

Laisser un commentaire